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Un Uomo Di Meno (Fare Thee Well Tovaritch Homo Sapiens)


Création en mars 2010 au Théâtre National, Bruxelles / Reprise en mai-juin 2012 au Théâtre de la Place, Liège



 


  

 

Aventure humaine 
 

Il y a des spectacles exceptionnels où l’on se dit que l’on ne reverra jamais rien de pareil.  Un Uomo Di Meno en fait partie. Exceptionnel par sa longueur (sept heures), cette création de Jacques Delcuvellerie l’est aussi par la force de son propos, la variété des approches, l’alliance parfaite du sérieux et de l’humour. Au-delà d’une vision alarmante de notre futur, s’en dégage une formidable chaleur humaine. Et cela fait un bien fou.

J.-M. Wynants, Le Soir, 24 mars 2010

 

 

Après Rwanda 94 et Anathème, le Groupov s’est engagé dans une nouvelle aventure, en gestation de longue date : Un Uomo Di Meno (Fare Thee Well Tovaritch Homo Sapiens) Un Homme de Moins (Adieu Camarade Homo Sapiens).
 

 

Durée du spectacle : environ 7 heures

 

 
 
  
L’œuvre emprunte la forme perturbée d’une biographie, réelle et fantasmée, mettant en parallèle la fin (possible, probable) d’une espèce : l’homo sapiens, et celle d’un homme au soir de sa vie : Monsieur Jack Delui. "Sa tranche de vie, c’est la mienne, dit Jacques Delcuvellerie. C’est un « enfant de la libération » (1946) - une enfance hantée par deux guerres mondiales - et qui a l’impression qu’il va finir dans un moment où les facteurs économiques, écologiques, militaires d’une troisième guerre s’exacerbent". L’histoire commence au lendemain d’Auschwitz et d’Hiroshima, elle se suspend à la veille d’une crise où nous avons les moyens de faire bien pire… Le titre Un Uomo Di Meno est à entendre à deux niveaux : un homme, un être singulier va mourir ; une espèce d’homme, l’Homo Sapiens pourrait muter ou s’anéantir.
Comme protagonistes : deux Jack Delui (l’auteur/metteur en scène et un acteur en fauteuil roulant), le spectre angélique de Pasolini, une Nurse, à l’image des pin-up des années cinquante, des gens d’aujourd’hui, une profusion de fantômes, des anges encore, Hélène Weigel, Sade, la radio, un contre-ténor baroque, des photos de famille entre 3 guerres, des voix multiples (Bob Dylan,…), … Il ne s’agit pas ici de l’évocation nostalgique ou exaltée d’une tranche historique mais de mesurer l’écart vertigineux entre l’avenir que l’humanité aurait pu s’inventer dans ces circonstances et celui qu’elle se prépare effectivement.
Pour porter ce projet singulier, Jacques Delcuvellerie a invité l’équipe de création à vivre nuit et jour sur le plateau du Théâtre National. Sur la scène, la troupe des artistes et techniciens vit, mange, dort, rêve, répète, de façon continue. Ce lieu de leur séjour et de leur travail constitue la scénographie même du spectacle. C’est donc ici, dans tous les sens du terme, à un événement rare que le public est convié, tant par sa richesse, sa diversité, que l’engagement exceptionnel de ses comédiens et techniciens.
Cinq mouvements composent le spectacle, mais il est élaboré comme une œuvre unique, un chemin structuré.

 

 

 

Ambitieux et formidable spectacle de Jacques Delcuvellerie et du Groupov.

 

Sept heures souvent époustouflantes, on ne sent pas le temps passer.

 Guy Duplat, La Libre Belgique, 24 mars 2010